FAIRE FACE.

Des alternatives à trouver.

Devant la tentation de l’arrachage (lire ici) et pour ne pas laisser dans la désespérance des vignerons épuisés sur les plans économique comme moral, il est possible d’explorer d’autres pistes, d’utiliser l’argent collectif pour leur offrir des perspectives plus positives.

Mobiliser les ressources financières passe par d’abord par un fléchage de l’existant (les CVO par exemple) ; le processus de demande de réaffectation des budgets OCM vin ou de subventions supplémentaires reste long et aléatoire.

Que faire de ces enveloppes présentes dès aujourd’hui dans les syndicats et interprofessions ?

Gérer l'urgence.

La création d’un fond de solidarité permet de protéger les plus fragiles ; en lien avec des associations en place, il faut repérer et aider les producteurs en grande difficulté : constituer une caisse, l’ouvrir au financement participatif, la destiner à sauver parfois du suicide, voilà la priorité.

Il existe aussi des dispositifs légaux de prévention et de mise en sauvegarde qui permettent de mettre en suspens une situation de trésorerie catastrophique sans publicité. Informer et mettre en relation avec un administrateur judiciaire ad’hoc, dépasser les peurs que génèrent ce type de recours, s’intègre dans la mission de ce fond de solidarité.

Garder la terre, la transmettre.

« Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants. ». Cette citation d’Antoine de Saint Exupéry incite à la modestie et à la préservation.

Arracher (le verbe par lui-même l’exprime) représente pour un.e vigneron.ne bien plus qu’un échec, un crève-cœur, une honte : dépasser cette culpabilité oblige à créer comme de nombreuses coopératives l’ont fait, une structure d’achat. Investir l’argent commun dans la vigne pour la garder, ne pas se couper de l’outil productif, ne pas engager (insulter) l’avenir.

On peut permettre ainsi à des personnes de vendre (et donc de se constituer un capital retraite par exemple ou par là, de rembourser leur dette) en sachant que leur terre restera active.

Il faut s’inscrire dans un contexte général où l’Union Européenne a donné des droits de plantation (1% par an, ce qui par exemple pour Bordeaux, représente 8 000 ha !), où le marché mondial est structurellement sous-productif (lire ici).

Ces surfaces une fois sauvées, en partenariat avec Terres de Lien ou Terra Hominis, avec les lycées agricoles, les écoles, sont proposées à des jeunes ou des néo-agriculteurs dans un processus progressif et suivi d’installation.

S'ouvrir aux investisseurs.

L’attractivité de la vigne et du vin se porte surtout sur les grands crus ; aller chercher des investisseurs, travailler avec la FFF (fédération française des fundraisers) doit amener dans la filière de nouvelles liquidités, des cultures et des projets différents.

                 

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