L'ENVELOPPE OCM VIN EN QUESTION.

Caractéristique française : tout pour l'amont...

La politique agricole commune de l »Europe a dès son son origine intégrer un système de soutien aux filières viticoles ; son objectif se centre depuis 2008, sur la « stabilisation des marchés et la recherche d’un niveau de vie équitable pour la population agricole concernée en favorisant une politique de qualité ».

Ainsi, chaque année 1,25 milliards d’€ sont répartis entre 18 pays ; 3 d’entre eux en captent près de 80% :

Pour la France, FranceAgriMer choisi de distribuer 118,5 millions d’euros pour l’aide à l’investissement, 110,2 pour la restructuration, 34,7 pour les prestations viniques (distillation) et 17,5 pour la « promotion ».

Ainsi, 6% de l’enveloppe sont destinés à l’aval (mise en marché = commerce) et 94% à l’amont (production) ; cette situation dure depuis le début du dispositif.

On peut estimer (cette donnée non officielle est communément admise et utilisée par divers acteurs de la filière comme les Vignerons Indépendants) que la moyenne du rapport aval / amont s’établit à 10 / 90. Sachant que la promotion (destinée aux interprofessions où elle est gérée par le collège négoce) ne signifie pas investissement marketing – vente mais le plus souvent publicité (créations de marque, de plateforme digitale, etc.) ou de représentation (wine diners, partenariats, etc.).

Une culture plus commerciale chez nos voisins.

Nos deux principaux concurrents semblent flécher leur subvention de façon très différente. S’il est complexe de dresser un état des lieux exhaustif, un exemple illustre notre faiblesse face à l’Italie (surtout) et à l’Espagne (dans une mesure moindre) ; le dernier Wine Paris l’a démontrée :
Business France reconnaît que si les Italiens ont envahi le plus grand hall du salon, s’ils ont tant paru le dominer, c’est bien que leurs opérateurs (les vigneron.nes en premier) pouvaient s’y rendre tous frais payés… au mieux, les nôtres se contentaient de 17% de prise en charge.

Alors, face à nos difficultés à l’export
comment réagissons-nous ? Nos instances réfléchissent à un plan de filière… quand nos Team France Export se fixe un objectifqui, au mieux, nous permettrait de rattraper les moins bons, si eux-mêmes ne progressent pas d’ici là !

Un manque d'ambition ?

Or, la valeur du vin se constitue pour les 2 tiers au moment de l’achat du produit fini* :
Pour soutenir nos vigneron.nes, ne serait-il pas temps de lever une « armée de commerciaux » plutôt que de continuer à réduire notre potentiel de production ou de permettre l’achat sans fin de nouveaux matériels ?

Enfin, pour ne rien arranger, l’OCM vin ne remplit pas ses objectifs environnementaux :
Une copie à revoir dans son ensemble.

Sources :
rapport européen 2023 ;
-FranceAgrimer ; Business France ;
-Vitisphère ;
-* The Palgrave Handbook of Wine Industry Economics – Jean-Marie Cardebat 2020.

      

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