LA RUPTURE DU CONTEXTE
Quelle vision commune ?
Beaucoup d’opérateurs viticoles français se perdent dans des difficultés économiques qu’ils pensent exogènes. Pourtant, l’analyse du contexte révèlent des opportunités dans marché qui a été rarement aussi porteur. Comment considérer ces deux réalités aussi contradictoires ?
La filière se compose d’une myriade de petites entreprises dont les responsables regardent peu l’économie : ils voient leur environnement depuis leur situation propre ; ils pensent le marché d’après ce que leur courtier, leur négociant, leur intermédiaire leur en dit, ce qui les enferment dans une sorte de pensée unique pragmatique, s’adapter à une réalité qui ne leur convient pas.
L'exemple Bordeaux, toujours
Ainsi aujourd’hui, à l’heure où les italiens demandent près de 70 000 hectares de plantations supplémentaires à l’Union Européenne, alors que le monde subit une sous-production quasi chronique depuis 2001, le 1er syndicat viticole français réduit ses quotas de production pour 2018 de peur de voir enfler les stocks et s’effondrer le cours du vrac.
Bien sur, cette mesure apparaît de bon sens, régulation volontariste de l’offre et de la demande : elle traduit aussi le rêve poursuivi en vain, de voir un équilibre s’établir. Certains pensent même que seules des surfaces restreintes permettent la valorisation.
Quelle alternative
Constatons que cette approche ne fonctionne pas :
Au moins, convenons que les vignerons pas plus que les négociants se portent mieux.
Donc offrons au marché, aux consommateurs donc, ce qu’il veut : plus de volume ; donnons-nous les moyens de cette commercialisation en re développant les parts perdues ; l’argent collectif peut servir de soutien ; chaque fois qu’une bouteille supplémentaire est exportée ou positionnée chez un distributeur français, l’opérateur peut se voir allouer un budget d’aide à la revente pour financer sa relation aux consommateurs (animation – dégustation, publicité dans le lieu de vente).