UNE TENDANCE DE CONSOMMATION A EXPLOITER

Le sans emballage

1/3 des vins s’échangent dans le monde en vrac (« bulk » en anglais). Selon les statistiques de l’OIV (Organisation Internationale de la Vigne et du vin) pour 2018, 36 millions d’hectolitres sont commercialisés en « emballages » de plus de 10 litres pour une valeur moyenne de 0,78€ le litre ; il convient de rajouter les BIB (4% du marché soit 4,32 millions de d’hl à un prix de 1,44€ le litre).

Ces donnés sont à comparer avec la bouteille (3,72€ le litre) en moyenne.

Si donc ce segment de marché reste dominé par les 1ers prix, il semble tiré de plus en plus par des vins de cœur de gamme expédié dans de nouveaux contenants plus qualitatifs (comme les flex tanks, fûts et pompes à vins, etc.).

Une attente des consommateurs, une innovation de la distribution

Des lieux de consommation se sont ouverts autour de moments décomplexés proches de ceux de la bière très appréciés des jeunes et de clients recherchant une approche responsable de la distribution (impact carbone réduit, emballage inexistant, etc.).

En France, en Europe comme aux Etats Unis, ces vins à la tireuse, bus au verre ou au pichet, combinent une image traditionnelle (vintage) et un mode de dégustation moderne.

S’ils s’opposent à l’image de la bouteille (mise au lieu de production, traçabilité et identité), les formats vrac permettent aussi d’échapper à certaines (sur)taxes et d’alléger les coûts de transport parfois exorbitants.

Quelles opportunités commerciales ?

Face à la dégringolade des cours, à l’absence de contractualisation pluriannuelle négoce / production et aux incertitudes à l’international, le recours au vrac peut apparaître comme une solution compétitive de relance des ventes, à condition de ne pas détériorer les prix, de garder les marqueurs forts de la qualité pour les consommateurs (nom du producteur, appellation d’origine, marque).

Le vrac (702€ le tonneau actuellement pour des produits dominés par les vins de table) offre même un axe de nouveauté : intégrer le bio, le nom d’un Château ou d’un Domaine, valoriser les cépages en AOC, dépoussiérer l’image, etc.

Il oblige à se tourner vers de nouveaux types de clients (embouteilleurs, logisticiens, wine whare houses).

Il peut donc et de façon paradoxale ré enchanter le marché pour des opérateurs en difficulté, ouvrir des perspectives.

                 

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