UN ATTRAIT "CAPITALE".

Des chiffres reflets d'une tendance.

Les Allemands ne peuvent plus l’ignorer : Wine Paris – Vinexpo est en passe de détrôner Prowein. Avec 41 253 visiteurs, l’édition parisienne 2024 frôle les résultats 2023 du salon de Düsseldorf.

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confirment une évolution croisée des deux plus grandes rencontres professionnelles mondiales. D’autant que les prévisions 2024 n’encouragent pas à l’optimisme outre-Rhin.

Comme Wein.Plus le rappelait (relire l’article), ce sont les vignerons de l’espace germanophone qui sont les premiers à renoncer à leur salon : -33% pour les domaines allemands, -38% les autrichiens.

Des raisons structurelles, une perte d'impact du modèle.

Paris gagne d’abord la bataille des villes : mieux équipée en transport et en capacité d’accueil, sa position capitale (comme son image d’ailleurs) participe à lui octroyer ce futur (?) leadership.

Paradoxalement, Düsseldorf est évaluée plus coûteuse que Paris. La porte de Versailles donne à Wine Paris – Vinexpo, une situation quasi centrale, très accessible.

Quand une entreprise doit aujourd’hui effectuer un choix entre les deux salons, ce sont les deux villes qui sont comparées, il est vite tranché.

Au-delà de cette compétition, la période post-Covid révèle une crise de ce type de manifestations, gigantesques, chères, peu adaptables aux évolutions (digitales, inter personnelles, commerciales) ; Prowein affichait plus de 61 500 visiteurs en 2019. Les questions que se posent exposants et visiteurs la dépassent pour interroger son existence même.

A quoi sert un salon ?

Avant d’en finir avec les salons, leur fonctionnalité et leur utilité restent à revoir :

-un lieu de promotion où l’on expose innovations et tendances du marché, où les origines se mettent face-à-face pour mieux être comparées ?
-un moment « business » destiné aux affaires (rencontre et suivi de ses clients avec une unité de temps et de lieu qui lui confère sa rentabilité) où la convivialité s’affirme comme une convention ?
-un moyen de prospection (trouver de nouveaux réseaux) qui bénéficie d’un même avantage de concentration géographique pour être plus efficace ?
-un rendez-vous de filière (mondial) pour échanger sur le contexte et tracer des perspectives (tel le « Davos du vin » évoqué par Vinexposium* pour remplacé Vinexpo à Bordeaux) ?

Pour une structure (vigneron.ne, coopérative, négoce, etc.), se rendre sur un salon induit comme préalable d’en définir les objectifs.

Trop souvent encore, le salon est perçu comme une fin en soit au résultat automatique ; il suffit de s’y rendre pour en obtenir les fruits. Ses fais exorbitants désormais, amènent à ne plus se laisser porter par l’habitude de reproduire année après année, une dépense sans en évaluer les retombées :

-dans le cas de la promotion, c’est bien au marketing et / ou à la communication de le financer. L’impact sera mesuré dans le temps et en termes qualitatifs (renommée, réputation par exemples) ;
-pour ceux « business » et prospection, le commerce prend le budget à sa charge et le paie sur ventes : combien de bouteilles faut-il vendre pour amortir le salon, sera le point clé de son évaluation ;
-enfin un rendez-vous filière relève du domaine du collectif, celui des interprofessions, des états voir des multinationales qui doivent alors le « mécener ».

Un horizon à débattre.

*Vinexposium : organisateur de 10 évènements dont Vinexposium 365, Vinexpo Ameroca, Asia, India et explorer, Wine Paris – Vinexpo et la World Bulk Wine Exhibition Amsterdam ; filiale de Comexposium, un des leaders mondiaux des salons professionnels (150 salons, 450 millions de CA avant Covid).

                 

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