REVENIR AU RÉEL.

Une situation qui perdure.

C’est une antienne qui a tendance à s’imposer comme une vérité : le monde entier arrache ; soumis aux mêmes difficultés que les Français, les opérateurs réagissent de la même façon et réduisent leur potentiel de mise en marché. La loi de l’offre est de la demande règne, pourquoi donc ferions-nous autrement ?

Comme souligné chaque année (relire arrachage vs plantation), il n’en est rien et s’il fallait s’en convaincre, les chiffres suffisent à le démontrer.

Oui, la surface de vignes plantées dans le monde se réduit :Depuis 2004, 804 000 hectares de vignes ont disparu (-10,3%) en tenant compte de pays producteurs de raisins de table (-173 000 ha pour la Turquie par exemple).

Il vaut donc mieux s’attacher à chaque situation particulière pour en isoler les choix :

Avec ou sans stratégie ?

On peut dégager trois grandes tendances :

-les pays qui plantent pour maintenir leur part de marché (Italie) ou s’implanter comme acteur d’avenir (le « nouveau » nouveau monde, Russie, Inde, Brésil).

-ceux qui réduisent la voilure comme autrefois ils l’augmentèrent, guidés par les soubresauts de leurs ventes internationales ; ils acceptent ce yoyo permanent lié à leur approche ultra libérale et à leur filière très concentrée.

Cas à part dans cette catégorie dont elle ne fait partie que façon apparente, l’Espagne qui poursuit la restructuration de son vignoble de  vin de table en vins de qualité, ce qui se traduit pas la poursuite d’arrachages dans la Mancha ou l’Extremadura et des plantations en Castilla y Leon (+13 263 ha depuis 2010) ou Rioja (+6 192 ha).

-et enfin, la France, seule à ne pas trop savoir où elle va et « met la voile en fonction du vue », navigant ainsi à vue :

Un résultat politique, la division de l'Europe.

La conséquence de ces (non) choix se retrouve à la fois dans les résultats économiques de chaque pays (lire la présentation marché 2025) et dans la situation de l’Europe : son commissaire à l’Agriculture (Vitisphere « Bruxelles préfère exporter les vins plutôt que de détruire le potentiel de production), actant les positions divergentes (France et Allemagne vs Italie et Espagne), tranche pour une relance de la commercialisation plutôt que pour un arrachage (surtout définitif) des surfaces.

 

Toutes les statistiques présentées sont issus de l’OIV et publiées en ligne sur leur site oiv.int/country-statistics.

     

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