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CONCILIER L'INCONCILIABLE.
10 000 hectares de moins, 2hl/h de plus !
En pleine campagne d’arrachage et de distillation primés, le vignoble bordelais bruisse d’une discorde qui n’a rien d’anodine : les producteurs (leurs représentants syndicaux) demandent de remonter le rendement de la campagne 2023 pour les vins rouges.
Arguant qu’il s’agit d’une hausse des capacités de mise en réserve, ils souhaitent permettre à chacun de réguler sa production pour faire face aux aléas climatiques par exemple… explication : le rendement disponible de l’AOC Bordeaux ne bouge donc pas (50hl/ha) ; mais depuis 2022 s’ajoutent VCI (volume complémentaire individuel) et réserve interprofessionnelle qui peuvent être libérés les années suivantes en fonction donc des variations millésimaires et de la mise en marché !
Ce sont ces deux suppléments que la production veut monter de 12 à 14hl/ha.
Le négoce refuse de donner son accord à une mesure qu’il juge incohérente quand les difficultés commerciales persistent et que les mêmes vignerons ont obtenu non sans difficultés, des subventions importantes pour … réduire leur capacité de production via distillation et arrachage définitif.
Un flou destructeur d'image.
Cette cacophonie n’arrange pas les affaires du 1er vignoble français ; aux Etats Unis où les ventes continuent leur érosion, les importateurs et distributeurs se plaignent de l’impact catastrophique de la situation sur la réputation des Bordeaux.
D’autant que, avec des cours toujours bas (934€ les 900 litres pour toute la campagne 2022-23, soit -10%), les opérateurs américains voient arriver le même Château proposer par une multitude de metteurs en marché à des prix différents !