VIN & LIBÉRALISME
Les dangers de l’ultra-libéralisme
Quand un « think tank » ultra libéral s’empare de la politique viticole, les mots et les diagnostics claquent à rebours de la pensée dominante quitte à jeter le bébé avec l’eau du bain !
L’IREF (dirigé par Jean-Philippe Delsol, voir le site ici) a publié dans une indifférence assez générale, une étude sur la compétitivité française. Le bilan posé est pertinent : chute des parts de marché à l’export, intervention publique massive et peu efficace, « rentes corporatistes », régulation complexe et peu lisible, échec de la politique de l’offre contrôlée, etc.
Loi de la jungle
Même si les auteurs s’en défendent, leurs recommandations basculent hélas dans une sorte de « loi de la jungle » bien peu adaptée à la production agricole et tiennent au final peu compte de l’analyse de départ : suppression des pratiques culturales et œnologiques obligatoires, des subventions et des autorisations de plantation, privatisation du système des AOC/IGP, libre échangisme commercial. Rien sur les facteurs essentiels de faiblesse tels que mis en lumière par l’étude bisannuel de FranceAgrimer, les investissements dans la vente et le marketing, l’absence de stratégie collective ou les rendements.
Comme si les conclusions étaient pré-établies.