GOUVERNANCE.

Un maillage historique.

Organigramme Vallée du Rhône

Une infographie vaut souvent mieux que de longues explications.

Née d’une longue histoire de la régulation, la filière française a empilé les structures de représentation pour intégrer des strates d’acteurs : production (différenciée entre indépendante et coopérative), défense des origines (appellations et IGP, au travers des ODG et syndicats) mais aussi des vins sans indication (les VSIG ou vins de France), mise en marché (intermédiation négoces), lobbying, représentation professionnelle, … avec à chaque fois 3 niveaux (local, régional, national) plus une délégation européenne !

Leur efficacité et leur représentativité interrogent aujourd’hui, face aux enjeux et aux crises ; deux axes de réflexion émergent.

Mélange des compétences.

Il n’est pas si étonnant de trouver les mêmes élu.es dans les différentes instances représentatives d’un métier ; le vin ne déroge pas à la règle. Il est cependant plus original de voir dans un graphique interprofessionnel, un seul syndicat politique (la FNSEA) sur les 4 reconnus lors des élections des Chambres d’Agriculture (avec le MODEF, la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale).

Résultats consolidés des élections des membres des Chambres d’Agriculture 2025 (collège chefs d’exploitants)

Ce mélange devrait fluidifier le fonctionnement de l’empilement des strates ; est-ce le cas ? Comme une piste, on peut citer les plans interprofessionnels qui intègrent à chaque fois une réflexion critique et un souhait d’évolution vers plus de démocratie directe.

Enfin, on constate aussi que la cogestion négociants – producteurs n’a pas évolué depuis les années 1970 ; responsable de la mise en marché,  les premiers ne remettent pas en question l’utilisation des budgets alloués ; concentrés sur l’amont, les seconds se sont petit à petit éloignés de la connaissance de leurs clients, consommateurs et professionnels.

On ne saurait qu’encourager à une étude approfondie de cette gouvernance.

Représentativité réelle.

Car c’est enfin la qualité du travail de ceux qui s’expriment au nom des autres ; la reconnaissance de leurs aptitudes, leur capacité à agir, laissent perplexe face aux difficultés, aux manifestations, aux soubresauts et surtout aux drames humains qui se multiplient.

Le monde viticole n’est que le reflet de toute une société en crise démocratique de représentativité.

Un appel à compétence et à réforme paraît central : ce qui, à tort ou à raison, traverse les protestations, c’est la permanence des mêmes, l’absence de renouveau, d’innovation. Personne ne peut être jugé en dehors de la légitimité élective ; mais elle ne saurait suffire.

La France attend peut-être ses états généraux de la viticulture pour muer et entrer dans un siècle où les enjeux sont si différents ceux des deux siècles précédents. Les héritiers ne peuvent l’ignorer ; le conservatisme lui-même n’est pas réactionnaire !

     

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