DÉCONSTRUIRE LE MYTHE DE LA DÉCONSOMMATION !

Le vin n'est plus une boisson.

Depuis de nombreux mois a fleuri le terme de déconsommation. Illustré par ce genre de schéma :

Consommation en g d’alcool par personne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En se basant sur ces données, un âge d’or passé est valorisé (quand on buvait 160 litres de vin par an), un effondrement de la consommation (divisée par 4 !) souligné et la logique de réduction de la production justifiée.

Puisque l’on consomme moins, la baisse de l’offre doit permettre de s’adapter à cette situation et l’arrachage définitif en devient l’outil le plus radical.

Le raisonnement peut paraître aussi séduisant qu’implacable, la vérité est tout autre : le vin n’est plus le vin !

Le vin bu dans les années 1960 était à 90% du vin de table, une boisson alimentaire à faible degré (6 – 7°), de qualité très médiocre et à rendement élevé. Promue par les hygiénistes du XIXème siècle pour « purifier » une eau qui n’était ni courante ni saine, elle est abandonnée avec le développement de « l’eau du robinet », pour quasi disparaître aujourd’hui.

Pendant ce temps, le vin de qualité, plaisir et occasionnel, produit culturel qui porte le même nom mais n’a donc pas la même utilisiation ni les mes mêmes règles de production, se répand au point de se s’y substituer.

Entre 1960 et 2022, la consommation de ces vins à label d’origine fait plus que quadrupler !

Cette transformation rapide à l’échelle historique, a un impact considérable sur les vignobles : ceux « de table » se restructure (le Languedoc – Roussillon arrache ses 200 000ha pour les replanter en IGP et AOC), quand les historiques « de qualité » étendent leur surface.

Que veut-on produire ?

Il convient donc de savoir de quoi l’on veut parler, ce que l’on veut produire et vendre :

Si l’on s’en tient à ce que les Français consomment, alors les vins de qualité poursuivent leur croissance; le rebond post-Covid est tel que, maintenant que les vins de table sont réduits à des aides culinaires ou des niches de « vins de France » haut de gamme, le volume global a bondi de plus de 2 millions d’hl en deux ans :

 

Le voici donc ce marché en déclin, la voici révélée à sa juste place cette déconsommation : un mot politique pour donner corps à un choix de baisse de la production.

Cette règle de l’offre et de la demande est bien à oublier pour un produit qui n’est plus de première nécessité, qui n’est plus une boisson alimentire.

                 

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