UNE ETUDE QUI DIT (PRESQUE) TOUT.
Des tendances confirmées.
Depuis 2013, le baromètre Sowine scrute nos habitudes de consommation en vins et spiritueux (voir toutes les études ici).
Cette profonseur de temps rend les résultats d’autant plus intéressants et significatif ; ainsi dans cette dernière édition, se maintiennent quelques évolutions profondes de notre marché français :
-la bière comme premier concurrent du vin ; le bond est spectaculaire, en un an, elle supplante le leader historique comme boisson préférée. Si elle s’appuie sur la jeunesse, c’est d’abord l’émergence de bières locales et bio qui accélère ce succès d’image. Derrière, ni les Champage, ni les spiritueux ni même les cocktails ne rivalisent.
-la prémiumisation se poursuit : le prix moyen alloué à une bouteille de vin passe la barre des 10€ ; les 1ers prix n’ont plus du tout la côte et les vins chers percent plus difficilement. Le positionnement 11 à 20€ (la barre se situe juste à 19€) correspond aux attentes majoritaires ; un créneau à méditer pour les metteurs en marché et les distributeurs.
-le bio est loin d’avoir terminé sa progression : plus de la moitié des Français vérifient si le vein qu’ils achètent est certifié et le label AB écrase tous les autres.
Ils acceptent aussi de plus en plus de payer le bio ; si le créneau 11-19€ définit le consentement à payer des consommateurs, le constat vaut d’autant plus pour des vins bio (attention toutefois, le seuil des 10€ reste un palier psychologique important ; quand on compare intention et comportement d’achat, le segment s’établit plus de 8 à 19€ avec deux valorisations différentes de 8 à 11€ puis de 12 à 19€).
Des surprises ou une réalité loin des à priori.
-les nouveaux contenants peinent à percer : loin des phénomènes de mode, la bouteille de 75cl triomphe.
Le BIB mis à part, aucun format ne réussit à convaincre vraiment ; il faut noter que nous continuons à acheter du vin en vrac (paeut-être une piste pour les magasins qui vendent sans emballage).
-les jeunes aiment le sans alcool ! Attention le no-low (sans ou moins) touche d’abord les spiritueux et la bière mais l’essor des vins déalcoolisés trouve ici confirmation.
-des consommateurs de plus en plus connaisseurs…
…et qui placent toujours Bordeaux au-dessus de tout. Même attaquée, l’origine Bordeaux maintient une avance très confortable sur ses concurrents, du moins en terme d’image. On voit en effet la difficulté croissante de conversion de cet avantage en achat ; Provence et Loire à la traine dans l’étude s’en tirent pourtant bien en termes de part de marché.
-de l’influence relative des réseaux : les prescripeurs digitaux exercent leur recommandation sur les seuls grands acheteurs sur internet ; en clair, ils touchent peu la population générale (même jeune).