UNE PLUIE D'ETOILES.

Une aubaine.

Depuis deux ans, les grands vins du monde se donnent rendez-vous… à Bordeaux. Connue pour sa campagne de « primeurs » des crus bordelais, la place (le négoce) a vu affluer de nombreux opérateurs mondiaux pour valoriser les autres étiquettes prestigieuses.

Italie, Espagne, Australie, Californie, Chili ou Argentine, de plus en plus de pays veulent monter leurs vins « icon » au niveau des vins français.

Bousculé sur ses circuits habituels (l’export, la grande distribution), le négoce a gardé la main sur la mise en marché de ses produits qui ont échappé aux consommateurs pour se positionner dans le luxe, voire la spéculation. Fort de cet historique, de l’image toujours puissante et haut de gamme de Bordeaux (si, si), le négoce trouve ici un relai de chiffre d’affaire d’autant plus bienvenu qu’il est « facile » et générateur de marges colossales.

Ainsi, Toscane à 80€ HT, Rioja ou Valle de Aconcagua à plus de 100€ HT, Clare Valley frôlant les 200€ HT et même Napa à 720€ HT (!) apportent une bouffée d’oxygène indiscutable aux entreprises de l’intermédiation, pérennisant un modèle par ailleurs à bout de souffle.

Vers une place de marché ?

Ces grands crus recèlent un autre avantage : leurs prix sont « prévisibles ». Au même titre que les cours du vrac, le niveau de valeur de ces vins peuvent s’anticiper par modélisation mathématique. Contrairement aux vins classiques du cœur du marché, ils sont tous soumis à des items, des variables mesurables (voir les travaux de Jean-Marie Cardebat).

Ainsi, comme le réclame depuis longtemps certains économistes et opérateurs, pourrait émerger une « place » établie loin de celle du passé, comme une bourse aux petits et aux très grands vins.

Bordeaux, avec évidence, devrait s’inscrire comme le lieu géographique de son implantation, au risque de voir les traders financiers se substituer au travail du négoce.

Bien sûr, ce libéralisme possède son lot d’inconvénients tant politiques (ou même moraux) qu’économiques ; comment par exemple livrer ainsi le vin aux lois de la bourse sans tenir compte des spécificités et des fragilités des producteurs ? Mais, face à une énième chute des prix du tonneau (ou ailleurs de l’hectolitre), face à des ventes qui ne décollent pas, pourquoi ne pas expérimenter une solution jamais encore mise en œuvre ?

Lire l’article de Terre de vin ici.

                 

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