S'EN SORTIR PAR LE HAUT.

Vins&Ventes conseil

Jouer collectif.

L’autre façon d’apporter des perspectives nouvelles est de se regrouper pour commercialiser : même là où les sorties des chais sont très mauvaises, tout le monde s’accorde autour de la nécessité d’anticiper, de vendre les vins produits, d’en vendre plus. A souligner tout d’abord, la contradiction qui voudrait dans le même temps arracher et augmenter les volumes écoulés…

Mettre en marché ensemble peut revenir à financer des actions :
-définir les cibles ; la distribution (cavistes, restaurants, GMS) à l’international comme en France demeure mal connue ; établir des listes, trouver les noms et coordonnées des acheteurs, offrir cette ressources aux opérateurs ;
-prendre contact, créer un lien avec ces clients potentiels, les informer des offres et démarches possibles constitue une étape supplémentaire de travail commercial ;
-« chasser en meute », l’expression paraît assez moche mais elle n’en est pas moins parlante et efficace ; comme nos voisins européens, constituons des missions de prospection, favorisons des SCOP (société coopératives) de vente, l’embauche de vendeurs.

Les options ne manquent pas.

Innover.

La filière écoute peu : les études des économistes, des enseignants-chercheurs, donnent depuis des années des idées pour rendre plus attractifs les vins, pour sortir des pré établis, pour casser certains préconçus.

Se réunir pour en parler, trancher, se donner des libertés ou des cadres nouveaux, mobilise positivement : pourquoi ne pas supprimer les millésimes des vins entrée de gamme ? Pourquoi ne pas diversifier les cépages ? Définir ce qu’est une AOC bio, biodynamique ou nature ? Intégrer les IGP et les vins de France dans l’interprofession AOC ? Comment parler différemment, de façon plus moderne aux consommateurs ? Statuer sur le positionnement ? Se donner des prix plancher pour le vrac ?

Ne faut-il pas enfin cesser d’opposer volume et valeur, libéraliser les rendements, donner la responsabilité du vin entière aux producteurs, défaire l’aberrante bureaucratie qui entrave et épuise ?

L’innovation est aussi administrative, commerciale et marketing.

Convertir pour préserver.

En pleine crise, la vision du temps long devient complexe. Pourtant dans les causes des maux actuels, se glissent les problématiques environnementales… ne cédons pas à la confusion ; elles viennent d’abord du marché, des consommateurs qui veulent des vins responsables, bio, éthiques. Mais elles impactent depuis plusieurs années déjà, les rendements comme la qualité sanitaire des vignes. Le réchauffement climatique coûte très cher et touche bien plus les plus fragiles.

Affirmer un objectif écologique, donner justement à ceux-là la possibilité économique de se convertir (à l’agro foresterie au bout du compte) rejoint amont et aval, donne aux vigneron.nes une perspective qui correspond aussi aux attentes de la société.

Boucler cette boucle vertueuse s’impose comme une alternative aux décisions mortifères et culpabilisantes.

Tous ces champs du possibles sont loin d’être exhaustifs ; tous ne sont pas obligatoires, peut-être même réalistes. Ils donnent à penser autrement, à sortir de schémas qui semblent obéir à des lois immuables mais qui en réalité n’existent que depuis quelques décennies.

Le vin existe depuis des millénaires ; sans cesse, il a évolué. Sans jamais céder à la tentation pragmatique de l’adaptation, il a inventé sa réalité. En cela, comme en tout, il obéit à ses propres règles, ce qui le différencie et le rend si difficile à appréhender.

Penser le présent et l’avenir du vin ne peut se limiter à reproduire ce qui a été fait hier… on n’a pas toujours agit ainsi.

                 

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