… boisson (à nouveau) préférée des Français.es, en progrès dans toutes les catégories d’âge (surtout chez les jeunes !) ou de sexe, porté par les origines les plus traditionnelles (Bordeaux, Bourgogne, Champagne), le vin tel que vu par les consommateurs, semble bien éloigné des messages médiatiques récurrents autour de la crise, de la déconsommation ou du désamour.

Mieux, les alternatives exposées comme autant de pistes de rebond d’avenir, ne séduisent pas : le no-low régresse et ne prend pas du tout pour le vin, la bière souffre des mêmes maux, les spiritueux peinent face à l’inflation et aux attentes de santé et d’environnement.

D’environnement, car malgré une baisse, les consommateurs restent attachés aux labels qui garantissent aussi à leurs yeux qualité et origine.

La confusion et l’incompréhension restent le frein principal à l’achat…

Car le vin ne parvient pas néanmoins à dissiper ses faiblesses :

-si la consommation se concentre sur les soirs et les week-ends, elle a du mal à s’extraire si ce n’est du repas, de l’association avec la nourriture ;

-une écrasante part des jeunes (on parle ici des deux segments 18 -25 et 25 – 35 ans) n’en achètent ni boivent jamais tant pour eux, il demeure un produit trop peu adapté à leurs habitudes, trop complexes, trop lié aux générations de leurs parents ;

-il se digitalise mal : les ventes sur internet repassent à leur niveau d’avant Covid, les réseaux sociaux ne sont pas assez prescripteurs (17% seulement des 18 – 35 ans suivent les influenceurs du vin).

La distribution pourtant s’améliore puisque cavistes, bar à vins et vente directe sont plébiscités : les Français achètent en très grande majorité (66%) leurs vins hors des hyper et supermarchés.

L’invariant des baromètres Sowine depuis 2013, se situe dans une prémiumisation que les crises peuvent impacter (cette année l’inflation réduit l’appétence des vins les plus chers) mais sans l’interrompre.

Le phénomène est si marquant que les panélistes ont retiré le segment moins de 5€ pour le fusionner avec celui de 5 à 10€ : en une dizaine d’années, les Français ont supprimé de leurs désirs de vins, les 1ers prix et entrée de gamme ; certes, ils en achètent encore mais, les chiffres de vente le prouvent, dans des proportions qui s’effondrent.

Retrouvez l’étude complète et son historique depuis 2013 : baromètre Sowine 2024.