mon-viti.com met en avant une approche pertinente du marché
Depuis une dizaine d’années, les bières artisanales locales ont fleuri partout en France : poussées par de nouveaux « faiseurs » sensibles aux identités spécifiques de territoires parfois très petits (un département, un pays, un canton voir un village), à la qualité et au bio, elles séduisent les consommateurs français (leur consommation a triplé).
Au point de peser presqu’une bouteille sur 10 et d’inquiéter les multinationales monopolistiques AB Inbev, Heineken et Carlsberg.
En concurrence frontale avec le vin
Les valeurs portées par ces nouveaux produits (lien avec le producteur, typicité et goût, environnement, circuits courts, etc.) recoupent celles des vins de vignerons ; leurs modes de consommation (hors repas et très conviviaux) renforcent ce qui devient une alternative « moderne » au vin. Aux yeux des plus jeunes, des urbains, des femmes, ces bières sont même plus attractives.
Ainsi, en volume, les courbes des ventes de vins et de bières ne sont plus si éloignées (27 millions d’hectolitres contre 22) ; elles pourraient se croiser si la tendance se confirme.
Des vignerons qui se diversifient
La tentation est trop forte : face à la difficulté d’écoulement de leurs vins, en recherche de diversification et de nouveaux revenus, de plus en plus de vignerons tentent l’aventure de la micro bière.
Les écueils arrivent cependant vite : la mode n’a qu’un temps et les premiers qui se sont lancés occupent déjà la place ; la réaction des gros brasseurs avive une concurrence plus féroce encore que dans le marché viticole ; surtout, au delà de la vente directe et ses habituels travers (temps passé, volume faible, fidélité moyenne), les problèmes de commercialisation resurgissent… et ça les vignerons ont l’habitude !
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