UNE CHANGEMENT A LONG TERME.

Le métier de producteur agricole recèle sa part d’injustice ; malgré tous ses efforts, son application à bien faire, son travail peut être balayer en un instant par les excès de la nature. Un nouvel épisode de grêle l’a à nouveau démontré, détruisant 10% du vignoble bordelais et emportant aussi le bergeracois, une partie de La Loire et jusqu’aux contreforts du Pic Saint Loup dans le sud méditerranéen.

La solidarité ne peut que panser des plaies souvent béantes. L’émotion passée, reste à regarder cependant plus loin, à se poser les questions plus profondes, plus déstabilisantes encore.

Ces accidents, de plus en plus rapprochés, traduisent de façon incontestable, le dérèglement climatique : or, hélas, le phénomène n’est ni prêt de se s’arrêter, ni même de se calmer.

Donc, au-delà des pis-aller techniques ou technologiques, ne serait-il pas temps de penser une transition rapide du payasage agricole ? Des solutions agronomiques existent (agro foresterie, polyproduction, conversion) et il faudrait les systématiser, les diffuser massivement. Oublier l’intensif industriel semble aberrant dans un contexte géopolitique qui pousse les acteurs à tirer sur le manche ultra-productif ; pourtant, ce réflexe court-termiste s’avère suicidaire. 25% de la production est jetée, le gaspillage a bien du mal à être jugulé, les aliments transformés empoisonnent plus qu’ils ne nourrissent et les exemples ne manquent pas de ce qui pourrait être réfléchi et changé.

Une actualité qui se téléscope.

Plus cruelle encore, c’est au moment même où certains réclament un arrachage, que la production viticole 2022 est fortement impactée par une tempête. Le raccourci sommaire et facile ne doit pas être pris pour une provocation. Mais il reste terrible ; comment entendre aujourd’hui les mêmes se désespérer d’une situation qui a pour conséquence une baisse des volumes qu’ils appellent de leurs voeux.

Ce parallèle est là pour poser à chaud une problématique que la filière refuse depuis plus de 20 ans. Ne pas avoir peur du volume, ne pas l’opposer à la valeur ou la valorisation, s’ancrer dans le réel de la macro économie, le marché mondial, s’appuyer sur une vision inversée qui part du consommateur pour revenir au vigneron et les réunir…

Affronter le réel plutôt que de s’enfermer dans un déni. Sans culpabilisation, sans séparer et opposer les acteurs mais dans une volonté de compromis qui pprépare l’avenir et assure à tous de vivre de son travail, rien de plus.

                 

https://fr.linkedin.com/in/fabrice-chaudier-1ab68048
https://www.instagram.com/fabricechaudier/?hl=fr
https://www.facebook.com/people/Fabrice-Chaudier/1221544866
https://fabricechaudier.fr/contact/

Vous connecter avec vos identifiants

Vous avez oublié vos informations ?