PAS MOINS DE 5€ POUR UN BORDEAUX ET 7€ POUR UN LANGUEDOC !

Une base de coûts incontestable.

Quelques Chambres d’Agriculture et centres de gestion publient des données statistiques sur les coûts de production des vignobles.En Gironde, ce référentiel des vins de Bordeaux donnent un cadre très précis (en fonction des surfaces et des parcours techniques) à ce prix de revient en 2024. En Languedoc, le CER donne la moyenne de 271 caves particulières (et de 583 coopérateurs) pour 2022.

Ainsi, on peut déduire qu’un hectolitre de vin bordelais ne peut se produire à moins de 161€ (1 449€ le tonneau) et celui du Languedoc s’établit à 270€ (pour les coopérateurs, il faut ajouter la vinification).

Intégrer les frais de mise et de commercialisation.

Le vrai prix du vin ne s’arrête pas au contenu de la bouteille ; il faut bien prendre en compte habillage et mise, intégrer le budget commerce – marketing.

Bien sûr, ces éléments « aval » sont, au contraire des coûts « amont », subjectifs, c’est-à-dire variables et dépendant de la stratégie de vente (circuits de distribution, pays, main d’œuvre exter ou internalisée, etc.). Si l’on se met d’accord sur des chiffres théoriques (par exemple 1€ pour la mise, 38% pour le budget), on peut cependant affiner ce prix réel :

 

 

 

Ce prix devient la base des tarifs HT départ pour les professionnels.

Le positionnement.

Ces calculs comptables aboutissent à fixer un prix de vente consommateur : à partir du tarif, il suffit de rajouter transport, marge de distribution et taxe (TVA).

Ainsi, en partant de la réalité des coûts de production du vin, on obtient un positionnement plancher, un PVC minimum pour le fond de rayon (hors promotion donc) de chaque région.

Si on supprime le budget commercial, on peut même déduire le PVC seuil de revente à perte (celui qui ne devrait être franchi lors des opérations exceptionnelles, les mises en avant comme les foires aux vins) avec 0 marge pour le magasin ou l’enseigne :

Un outil politique ?

Comme je l’avais souligné dans un article précédent sur le prix plancher, la règle commerciale affirme l’interdiction de vente à perte (depuis 1963 dans la loi française, la Cour de justice de l’Union européenne l’ayant confirmé le 19 octobre 2017 de façon générale).

Ainsi, à partir du travail des Chambres d’Agriculture (organismes consulaires représentatifs de la profession) qui pourrait être affiné et étendu à chaque département viticole si l’on consacrait plus de moyens, se dessine un support efficace dans les négociations.

Pourquoi donc ne pas s’en servir et le communiquer largement ?

                 

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