Vous connaissez la légende du colibri, superbe et utile illustration de la nécessité individuelle d’agir : un immense incendie ravageait la forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. »
Aujourd’hui cependant malgré la multiplication des initiatives, l’incendie ne s’éteint pas : si l’état n’envoie pas un canadair, il ne le sera jamais, il n’existera pas même un chance de le circonscrire.
Morale de l’histoire : sans politique aucune action n’a de débouché ; on ne peut plus se contenter de se mobiliser seul ou en groupe ; voter, élire des hommes ou des femmes porteurs de projets, de changements concrets, reste la seule façon de voir un jour arriver le canadair.