EXEMPLES À SUIVRE ?
Elles n'ont pas perdu la recette !
Dans un contexte où une de leur consœur sur huit est menacée de disparaître (relire #1, un système qui craque), de nombreuses caves coopératives prospèrent. Discrètes (très peu communiquent sur leur réussite), elles présentent des bilans qui pourraient inspirer, servir de références.
De taille très variable, elles offrent cependant des caractéristiques assez communes qui par contraste, donnent corps avec un modèle vertueux. En contrepoint de ce qui plombe celles en difficulté (relire #2, contre exemples), elles maîtrisent :
-leur identité de territoire, au travers de marque(s) et d’origine claires, non standardisées ;
-leur mise en marché : dominée par la vente en bouteilles, elle valorise la production des apporteurs et évite les aléas des cours de vrac. Cette commercialisation les a aussi autonomisé de l’intermédiation ;
-leurs circuits de distribution : souvent très présentes dans la vente aux particuliers (grâce à des magasins en propre) voire dans le tourisme, elles capitalisent le « direct » ;
-l’export. Même si leur internationalisation est loin d’être achevée ou de rejoindre la moyenne nationale, elles se sont ouverts plus vite à une présence régulière à l’étranger.
Par là, elles se différencient peu de ce que sont les indépendant.es, si ce n’est par la taille et la mutualisation, l’essence même du concept coopératif.
Quid de la redistribution ?
Là aussi il est très compliqué d’obtenir des informations officielles. C’est en approchant les adhérent.es que l’on obtient quelques données sur les revenus que ces coopératives (vertueuses ?) leur amènent.
Alors, il est évident que les rémunérations par hectare (ou à l’hectolitre) sont très supérieures au secteur. Elles couvrent les coûts de production du raisin et permettent le maintien de marges indispensables aux investissements.
Ce cercle semble-t-il positif mériterait une étude approfondie : car il ne faut pas en douter, les coopératives donnent au vin une piste d’avenir intéressante. Comme dans d’autres pays comme l’Italie, elles sont plus solides pour rassembler deux apparentes contradictions si efficaces pourtant : le volume et la qualité.
Ne pas renoncer ; voilà un slogan qui leur convient : nées de décennies de combat et de résistance, appuyées sur des valeur égalitaires, sociales et aujourd’hui environnementales (ces caves « qui marchent » sont converties de façon très majoritaire), elles correspondent aux attentes de fond des consommateurs.