LES LEÇONS DU CONFINEMENT étape1.
Ne prendre aucune décision stratégique à chaud.
Les consommateurs changent leurs habitudes.
Les panels ou les études, les experts et les chercheurs en sont cependant et ne l’oublions pas, réduits à des conjectures : à partir des modèles de crises passées, ils tentent des prévisions ; mais cette crise est unique, nouvelle et ses ressorts ne sont pas comme les précédentes, économiques, culturels ou politiques. Personne ne peut donc savoir ; tentons néanmoins de dessiner quelques chemins possibles.
-une baisse de budget d’achat en trompe l’œil : si les deux-tiers des Français évoquent un impact de la crise sur leur revenu, nul ne peut encore dire comment cela impactera leurs achats ;
-le « boom » du e-commerce est aussi à nuancer : en fait, de très nouveaux consommateurs se sont mis (contraints ou volontaires) aux achats digitaux (+/-10% des Français) ; mais le volume d’achats sur le net ne progresse pas forcément (le panier moyen tendant à baisser) ;
-pas tant de stockage : les Français sont moins de 1 sur 5 à avoir constituer des stocks ; ils sont même les moins « fourmis » des citoyens des 7 pays les plus riches du monde ;
-on ne peut encore mesurer l’évolution de la consommation de vin (les panels viendront plus tard) ; si le vin comme les alcools ne sont pas des produits prioritaires sur lesquels les Français se seraient jetés, les consommateurs n’affirment pas les délaisser plus que les autres biens secondaires (mode, l’équipement de la maison, les voyages).
Source : étude réalisée par Kantar dans les sept pays du G7. 50 consommateurs interrogés par pays, les 19 et 20 mars 2020 pour la France.