PERSONNE N'EN PROFITE VRAIMENT
Un protectionnisme qui porte tort à l'ensemble du marché
En explosant les taxes sur les vins français et espagnols, Donald Trump pensait pénaliser les importations de ces deux pays : pari gagné bien sur mais avec des résultats surprenants bien que prévisibles d’un point de vue économique.
En novembre et décembre 2019, la France a vu ses ventes chuté de près de 40% en volume comme en valeur ; pourquoi alors l’Espagne pénalisée de la même façon, s’en sort beaucoup mieux avec -12% ?
Pourquoi la majorité des autres pays se voient entraîner dans cette baisse à des degrés divers, Italie, Australie, Argentine ?
Seuls finalement la Nouvelle Zélande et le Chili poursuivent une croissance marquée.
Un risque marché
En jouant cette carte « guerre commerciale », le Président américain a oublié les principes qui régissent les acteurs d’un marché : l’incertitude, l’absence de visibilité à moyen et long terme, le frein aux échanges plombent un secteur. C’est ce qui se passe avec le vin : l’ensemble des importations dévissent et la consommation dépendante en grande partie de ses importations ne peut suivre… le consommateur lui-même confronté à une inflation brutale, réduit ses achats.
Certes des importations de précautions avaient gonflé artificiellement les deuxièmes et troisièmes trimestres 2019 ; mais ce yoyo n’arrange personne. Il fragilise l’économie de toute la filière (hausse des coûts de stockage, perte de fluidité, …).
Parions donc que les rodomontades trumpiennes n’iront pas plus loin : pas de taxe à 100% ou de nouvelles règles sanitaires ; les US ont trop à perdre.