... PENDANT QUE S'ARRACHENT 9 000 HECTARES ...
... la cave de Sauveterre-Blasimon-Espiet en manque de raisins ...
Sise au cœur d’une des zones les plus fragilisées économiquement et en proie à l’arrachage, la coopérative phare de l’Entre-deux-mers n’a pas assez de volume en 2024 (et pour les futures campagnes) pour satisfaire ses besoins de mise en marché.
La cause – perte de surfaces arrachées, multiples accidents climatiques – établie l’oblige à lancer un appel pour recruter de nouveaux adhérents.
... les crémants se multiplient par 2,3 en 4 ans ...
130 000 hectolitres (contre 55 000 en 2020) ! Les bulles bordelaises s’enflamment et leur production décolle ; avec 10 millions de cols, les ventes ne cessent de s’élargir (+56,25% depuis 2018). Encore loin des 39,4 millions alsaciens ou des 26,7 ligériens, les crémants AOP Bordeaux présentent donc des perspectives plus que favorables.
Nécessitant 18 mois d’attente avant commercialisation, ils demandent une forte anticipation de la récolte et du stockage.
... les blancs secs se sur valorisent ...
41% de plus ! Le dernier cours du vrac des blancs de Bordeaux dépassent de 41% celui des rouges. Et pour cause, la demande de cette couleur ne cesse de s’accroître :
Les consommateurs boivent plus de vins blancs que de rouges depuis 10 ans !
Alors on continue à réduire l'offre ?
Ces données pourraient donc donner des idées d’alternatives à l’arrachage :
-surgreffer les cépages rouges en blancs ou/et restructurer le vignoble (arrachage de rouges, plantation de blancs) pour rééquilibrer la production bordelaise (aujourd’hui moins de 9% s’effectue en blanc) ;
-soutenir la vendange en raisins pour fournir les marchés de crémants (aide au stockage, développement des structures d’élevage, avance sur culture, etc.) ;
-promouvoir l’installation et la reprise ; …
Quand on colle à une (certaine) réalité de marché, il reste possible de mettre en place une politique, des moyens pour progresser et non pour disparaître.