DES PERTES QUI S'INSCRIVENT DANS UN TEMPS LONG.
Une assurance inexistante.
Moins du tiers du vignoble français* est couvert par un contrat multirisques climatiques « MRC » ; si la filière reste la « mieux » assurée (seul le cinquième des surfaces agricoles dispose d’une couverture*), ce chiffre est insuffisant au regard de la multiplication des accidents et de leur impact.
La « MRC » (en découvrir le détail ici) seule offre une possibilité de pérenniser ses revenus face à la perte de tout ou partie de sa récolte. Les prix des contrats expliquent, dans un contexte d’appauvrissement des vigneron.nes, le recours si bas à cet outil pourtant indispensable ; une fois encore, la prime aux bien-portants accentue ressentiments et inégalités.
Peu d'alternatives techniques.
Si le matériel (tours antigel, fils électriques chauffants, asperseurs d’eau, bâches, etc.) existe, son installation et son utilisation représentent un coût insupportable, une consommation énergétique énorme et donc une alternative peu pertinente.
Restent les solutions agro environnementales (couverts, haies, etc.) mais là encore, elles présentent des inconvénients comparables.
Il apparaît la nécessité (une fois encore) d’une politique nationale massive qui combine les différentes solutions (assurance – matériel – transition), les finance et surtout les inscrive dans un calendrier ultra court pour répondre à l’urgence.
Un défi pour le futur gouvernement qui se révèlera vital pour la production française.
Sources :
*ministère de l’agriculture (2020 – 2021) ;
**AFP 2021